samedi 9 décembre 2017

De l'opportunisme, à Tourcoing et ailleurs…

En cette fin d'année, je regarde les six derniers mois de la vie politique et sociale de ma ville qui, à bien des égards, est un miroir local des ambiguïtés de la vie nationale. Depuis quelques temps son nom est souvent cité au point de la confondre, dans l'imaginaire collectif avec sa voisine si proche, Roubaix ; dernièrement c'est Renaud Camus qui la prenait pour exemple (à tord?) de sa théorie du "Grand remplacement".


mercredi 26 avril 2017

Un vote populaire et souverainiste

J'ai toujours considéré à la fois comme élu et militant engagé que ma ville, bourgeoise et populaire, industrieuse et indépendante, alliant progressisme et tradition était très politique dans les choix qu'elle faisait, cela s'est confirmé ce dimanche et c'est réconfortant pour l'avenir..

Les résultats sont tombés et en ont surpris plus d'un, à commencer par le maire qui outre cette qualité, est un homme politique engagé au plus haut niveau de "Les Républicains". Les voix de Mélenchon et Le Pen arrivés en tête auxquels on peut ajouter celles de Dupont Aignan donne un total de 58,8% laissant loin derrière l'"Umps" et son ultime avatar M. Macron.

Mes concitoyens se sont réveillés, la participation est excellente même si elle ne rejoint pas encore la moyenne nationale. Ils ont majoritairement voté pour la souveraineté populaire et nationale et ont donné un sens politique réconfortant à leur vote car sans ambiguïté.

La ville renoue avec un passé politique pas si lointain où se côtoyaient un gaullisme populaire et social (1959 à 1977) et la tradition républicaine, laïque et ouvrière du PS et du PCF (1977-1983-1989). Elle rappelle au bon souvenir l'immense victoire du NON au référendum de 2005 sur le traité européen en renouvelant avec force l'avertissement donné à l'époque, bafoué par Jospin et Sarkozy.

Ce retour aux fondamentaux après de longues années d'une municipalité molle, de compromis chrétien démocrate avec le rocardisme, maintenue aux commandes  en raison d'une forte présence du Front National et de la position, justifiée à l'époque, du refus des gaullistes et de la droite d'une quelconque alliance, a considérablement affaibli le mouvement populaire et a rejeté bon nombre de nos concitoyens dans l'abstention.

D'où mon incompréhension totale de la position du maire de soutenir M. Macron à l'opposé de ce que viennent de dire les tourquennois !

Soyons honnête, le discours clair mobilisateur de Mélenchon, discours de classe (notamment lors de sa venue à Tourcoing), a réveillé les ardeurs et s'ajoute, que ça plaise ou non, à l'évolution républicaine et populaire de Mme Le Pen.

Un mouvement populaire, national, de progrès, d'une nouveauté extraordinaire peut se créer en France si convergent les voix du monde du travail, des insoumis, des patriotes pour rejeter la candidature Macron et le battre.


Ma ville, grande cité de labeur et de progrès, peut être exemplaire. 

mercredi 12 avril 2017

1977, Union de la Gauche, Guy Chatiliez

    Il y a quarante ans la gauche unie (PS et PCF) s'emparait de la mairie de Tourcoing.Un hommage à Guy Chatiliez, tête de liste et artisan de cet accord historique, maire de Tourcoing est à voir au travers d'une expo à la médiathèque. Avec mon amical souvenir à mes camarades et ma pensée à Guy Chatiliez trop tôt disparu.

    Les accords avaient prévu que je devinsse adjoint (Culture, Education, Formation). Ce fut ce jour là une immense joie et une grande fierté pour tous les militants. Je prépare sur cette période très politique quelques articles à lire sur mes blogs. A mettre en miroir avec la période actuelle tout en rejet de la politique et du militantisme... 

    Cette exposition mériterait la numérisation des documents et à être complétée. La vie politique à Tourcoing sous l'Union de la Gauche reste à écrire tant elle fut intimement liée à la politique nationale : de la rupture de l'Union à l’élection de Mitterrand jusqu'à la défaite de 1983, sans oublier l'oeuvre de renouveau du conseil municipal de l’époque.