mercredi 31 décembre 2014

Pour un libraire heureux à Tourcoing.

  
En cette fin d’année, s’annonce le départ du centre ville de la dernière librairie de la ville, en l’occurrence « Majuscule ». Certes, on nous annonce qu’il s’agirait d’une restructuration dans un autre lieu moins coûteux en location mais force est de constater que depuis maintenant des mois, la part réservée au livre y est de plus en plus modeste et sous certains aspects inexistante. Il nous faut désormais craindre le pire : la disparition totale d’un véritable libraire à Tourcoing. Ce serait un désastre culturel là où beaucoup avait été réalisé pour le développement de la lecture publique. Sans doute n’a-t-on pas pris suffisamment garde ces dernières années à mener une politique en ce domaine associant  initiative publique (nos bibliothèques municipales) avec des professionnels de qualité que sont nos bibliothécaires, nos associations culturelles et l’initiative privée, libraires et éditeurs, notamment régionaux en s’appuyant sur le conseil général et pour l’édition sur le conseil régional.
 
Librairie près de la mairie, photo Nord Eclair
Bien sûr on peut rétorquer que l’économie du livre est un secteur en difficulté face à l’arrivée du numérique et de gros fournisseurs, et ce serait en partie juste sauf à considérer que le rôle social du libraire n’est plus utile et nécessaire au développement intellectuel et culturel d’une grande ville de tradition comme la nôtre.
 
Car enfin, il est incompréhensible qu’après la disparition des libraires comme — pour ne citer qu’eux — Piedanna, rue de la cloche, Sainte Beuve, rue de Tournai puis place de l’Hôtel de Ville et surtout le Furet du Nord, la question ne se soit pas posée alors que ce dernier réinvestissait à Roubaix en centre ville, ville qui a le plaisir d’avoir en plus nombre de libraires indépendants, courageux et dynamiques (Les Lisières, Autour des mots, Le Cep, etc…).
 
Le plaisir de la lecture ne commence –t-il pas par cette déambulation dans les rayons d’une librairie, à la recherche ou non d’un ouvrage, de repartir avec celui auquel on n’avait pas pensé après un entretien avec un ami de rencontre ou suite au conseil avisé de ce professionnel cultivé qu’est le libraire proche ?
 
Le nouveau centre commercial pourrait offrir un lieu propice à un commerce culturel mais un accord imbécile interdit la présence d’un commerce de presse qui pourrait pourtant compléter utilement une librairie. Quand on pense d’ailleurs qu’il est désormais impossible de trouver dès l’après-midi le grand quotidien national du soir !
 
Une initiative urgente est à prendre en ce domaine. C’est un premier vœu pour 2015 !

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